Le domaine de la Tour du Bon
Le domaine de la Tour du Bon tirerait son nom d’une tour de vigie, la « Tour de Bon », autrefois érigée sur le point culminant d’une colline. En 1925, le couple Mauric fait l’acquisition d’une quinzaine d’hectares sur le lieu-dit « Tour de bon ».
Madame, champenoise, décide de scier les oliviers du domaine pour planter des vignes produisant de grosses grappes de raisin de table. Il faut attendre le baptême de l’appellation Bandol, en 1941, pour que les Mauric plantent 2 à 3 hectares de vignes produisant un vin rouge destiné à une clientèle régionale, étiqueté « Cru du Castellet ». En 1955, ils déposent la marque « Domaine de la Tour du Bon ». Claude et Robert Hocquard rachètent le domaine en 1968. Ils décident d’arracher les vignes produisant du raisin de table en 1970 pour y faire pousser du mourvèdre et du carignan. Au Castellet, La Tour du Bon bénéficie d’un terroir particulier de souches calcaires et sableuses jouissant d’expositions variées, qui font de lui l’un des plus précoces de Bandol. Dès le milieu des années 1980, le domaine se fait remarquer avec notamment la création, en 1987, de la cuvée Saint-Ferréol, un rouge solaire et fin issu de trois parcelles plantées autour d’une colline âgée de vingt millions d’années. Puis c’est à partir de 1990 et avec l’arrivée, à la tête de la propriété, d’Agnès Hocquard-Henry, que le vin prend une dimension supérieure ! Entourée de vinificateurs ligériens, elle a su tenir le cap de l’excellence avec des vins conservant une grande personnalité et vieillissant harmonieusement dans un profil délicat sans jamais d’excès de maturité, d’extraction ou d’élevage.
Depuis 2013, la vigneronne curieuse isole des mourvèdres pour la cuvée En Sol, macérés six mois en amphore. Une pratique ancestrale mais périlleuse magnifiquement maîtrisée dans un rouge fin pourvu d’une rare sensation iodée.